Une rencontre parmi les animaux. [Privé : RenCiel]

J’étais en train de regarder si j’avais encore tout ce qu’il fallait pour les animaux en suffisance. Quand je me suis retournée, j’ai vu qu’un des lapins avait réussi à ouvrir sa cage et, si je parlais lapin, je suis sûre qu’il était entrain de narguer les autres animaux. Je le pris devant mon visage et je lui dit, d’un air faussement énervée
« Mais tu va arrêter maintenant, hein ? »
Je me mis à le caresser, avec un petit sourire.
« T’en fais pas, va ! Tu ne seras plus obligé de rester dans ta cage, je suis sure que vous allez tous bientôt avoir un maître ou une maitresse qui vous aimera et s’occupera bien de vous, et vous ne resterez plus tout le temps dans votre cage. Mais en attendant, toi tu rentre. »
Je rentrai dans l’arrière boutique.
Bon, il faut que je voie si le petit chien des voisins se rétablit bien de sa patte cassée, pensais-je.
Je le laisse se dégourdir un peu les pattes. Cela faisait un moment qu’il était là, il devrait être en pleine forme maintenant. En effet, il boitait un peu mais allait beaucoup mieux.
J’entendis que quelqu’un venait de rentrer dans la boutique. Je pris le chiot avec moi, peut-être était-ce ses maitres qui venaient voir comment il allait. Quand j’arrivai au comptoir, ce n’était pas eux mais un jeune garçon (enfin, je crois…) qui venait d’entrer. Je lui dis, avec un grand sourire, la phrase banale de tous les vendeurs.
« Bonjour ! Puis-je vous aider ? »

Je cherchais des réponses, mais je n'avais pas les questions. Je décidai tout de même d'aller trouver quelqu'un qui fut enfermé, comme moi.
Arrivé devant l'animalerie, je ne savais toujours pas ce que j'allais dire. Tout dans ma tête tourbillonnais! Rien que le fait d'imaginer que quelqu'un a vécu les mêmes souffrances que les miennes j'ai envie de vomir.
Comment faire pour expliquer que je suis au courant de tout? Et aussi, dire que la petite RenCiel qui a eu une enfance difficile, c'est moi? Et surtout que je suis un garçon?
Je suis resté devant la vitrine pendant un quart d'heure, j'ai vu cette jeune fille(plus âgée que moi) parler à un lapin? Elle est ensuite partie dans l'arrière boutique.
Je voulais faire demi tour mais, à la place, je me suis retrouvée dans la boutique. Je l'ai vue s'avancer vers moi et avec un sourire maladroit elle me dit: "Bonjour! Puis-je vous aidez?"
J'ai commencez ma phrase en disant: "Je suis bien un garçon". Je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela mais c'est comme si je répondais à une question qu'elle se posait.
Je rassemblais mon courage en regardant mes bottes brunes.
"Oui vous pouvez m'aidez. Mais je ne sais pas comment dire... Vous... Le mur... L'autre coté..."
Je n'arrivais pas à formuler une seule phrase. Ses yeux me regardaient d'une façon qui disait: "pauvre de toi, je te plains vraiment mon petit(e)"
J'avançai un pied en avant et je dit, tout en serrant très fort les points: "Vous connaissez l'enfer qui se trouve de l'autre coté du mur. Donnez- moi des détails sur ce que vous avez vu et vécu!"
Sans le vouloir j'ai emprunter un ton très orgueilleux.

« Je suis bien un garçon »
Wow… est ce que ce garçon sais lire dans les pensées ou je suis trop expressive ?
Il prit un petit temps avant de continuer.
« Oui vous pouvez m'aidez. Mais je ne sais pas comment dire... Vous... Le mur... L'autre coté… »
Je venais de prendre un coup de poing dans la figure. Comment était-il au courant ? Comment savait-il que j’avais été enfermée de l’autre côté ?
Et si… Non… mais… Et si lui aussi avait été enfermé là-bas ? J’ai commencé à le regarder en me disant :
Le pauvre… Il à lui aussi affreusement souffert…
J’étais bouche-bée… Je ne savais vraiment pas quoi dire…
« Vous connaissez l'enfer qui se trouve de l'autre coté du mur. Donnez- moi des détails sur ce que vous avez vu et vécu! »
Mes yeux se remplirent de larmes… Je tombai par terre, les mains cachant mes yeux.  Je me relevai en disant à ce jeune garçon de rester ici tandis que je me dirigeais vers l’arrière-boutique.
Je revins quelque minute plus tard, avec Nezumi, mon rat, sur l’épaule et un paquet de mouchoirs.
« Excuse-moi… il est la seule chose qui réussit à me faire arrêter de pleurer quand je repense à ce que j’ai vécu là-bas… Il me permet de me dire que j’ai fait au moins une petite chose de bien dans ma vie… Mais… pourquoi veux-tu des informations sur cet endroit, et comment sais-tu que j’ai été enfermée là-bas ? Si tu me dis que tu as été aussi enfermé là-bas tu va me saper le morale, je vais devoir faire une grosse dépression, j’ai sauvé un rat génial, alors que j’aurai pu sauver des gens… »
Je dit cette dernière phrase avec un peu d’ironie, mais je savais que cela se passerait pour de vrai…

L'ironie qu'elle utilisait n'était peut-être pas la meilleure des armes. Mais les choses sont telles quelles sont.
"J'y étais, j'étais derrière ce mur, du coté des scientifiques..." Ma voix se cassa, je n'arrivais plus a retenir mes larmes, chaque fois que je repensais à cette souffrance, j'en avais encore mal.
D'un geste mal assuré, j'enlevai mon cache-oeil noir que je porte quand je sort de chez moi. Ses yeux mouillés de larmes, se posèrent sur moi, sur mon oeil.
"J'ai beaucoup souffert, toi aussi. Regarde mon oeil droit. Il se souvient de tous ce qu'il a vu de l'autre coté de ce mur."
J'avais du mal à parler. Ma voix de fille muée en celle de garçon ne ressemblait plu à rien. Je ne l'épargnais pas, je le savais. Mais je devais savoir! Dès que j'ai ouvert la bouche, mes mots se perdirent.
Elle s'effondra au sol, à genoux, elle s'obstinait à caresser le rat qu'elle a sauvé. Je m'accroupis près d'elle, posant un genou par terre. Je me senti grand, ce qui est plutôt étrange étant donné ma petite taille. Elle avait besoin d'aide, ça se voyait, ça crevait les yeux. Mais je ne la connaissais même pas. Je ne savais même pas son nom.
"Parle-moi de toi."
Je vis ses épaules se secouer de plus en plus vite, elle pleurait à chaude larmes. En essayant de la consoler, j'enlevai ma longue veste et la posa sur ses épaules. Elle me regarda et je lui rendis un sourire triste mais qui se voulait réconfortant.
Elle s'accrocha à la manche de ma chemise et ouvra la bouche doucement...

"J'y étais, j'étais derrière ce mur, du coté des scientifiques..."
Ça y’est… je savais quelque chose que j’aurais préféré ne jamais savoir : Il y avait (et il y a surement encore) des gens prisonnier derrière ce mur ! Il enleva son cache-œil. Son œil droit était différent du gauche… Cet œil… il me terrifiait…
« J'ai beaucoup souffert, toi aussi. Regarde mon œil droit. Il se souvient de tous ce qu'il a vu de l'autre coté de ce mur."
Pour avoir beaucoup souffert, ça il pouvait en être sûr ! Même le pire, c’était le retour… Et en repensant à ces évènements, je retombai par terre, en caressant Nezumi.
"Parle-moi de toi."
Je pleurais de plus en plus. Il avait posé sa veste sur mes épaules, et me lança un sourire qui se voulait réconfortant. Je m’accrochai à sa veste et prit un moment avant de commencer à parler.
« Je m’appelle Jinsei Kensaku… C’est à mes 19 ans que je me suis faite enlever par les scientifiques… Je me suis enfui quand j’en avais 21… Quand je suis arrivé dans ma nouvelle maison, j’ai apprit que j’étais totalement seule. Ma mère est morte et ma sœur à disparu, par ma faute… »
Je ne m’en remettrai jamais… tout est de ma faute… ma sœur à été utilisé pour des tests, maintenant je le sais…
« Avec ce que tu m’apprends aujourd’hui… je sais donc que les créatures de l’autres côté sont des expériences qui ont surement été un échec… Je ne sais pas si tu es retourné voir derrière le mur, mais il y à des créatures qui ont l’air un peu humaine… L’exemple le plus flagrant est les zombies qu’on peut voir là-bas. Je reconnaissais des gens que j’avais déjà vus… Donc je sais que j’étais peut-être sur la bonne piste pour retrouver ma sœur, elle à peut être été un échec pour les scientifiques ! »
Je pensais donc que j’étais sur le bon chemin, cela me remonta un peu le moral !

"Je suis, moi aussi, une expérience ratée. Mais au lieu de devenir un monstre, je suis devenue un garçon."
Cette phrase était sortie seule de ma bouche. Resserrant les mâchoires, je me concentra sur le plancher du magasin.
Ca ne peut pas être possible! J'ai ente du beaucoup de voix quand je m'échappais, aurais-je entendu sa soeur? Non, ce n'est pas possible, il y avait tellement de monde! Il faut qu'elle me parle plus de sa soeur!
"Euh..." Je commençai à parler avec une voix hésitante. "Ta soeur et toi, vous étiez très proche?" Pas de réaction. Ce n'était évidemment pas la bonne question. Pour la réconfortée, je m'assis en tailleur près d'elle et je lui parlai de moi, de ma vie.
"Je ne suis pas très âgé mais j'ai déjà vécu beaucoup de choses." Je guettais la moindre réaction. "Quand je suis né, j'ai pris la vie de ma mère. C'est elle qui avait décidé que je m'appellerais "RenCiel", elle aimait beaucoup ce nom. En tout cas d'après mon père elle aimait ce nom. D'ailleurs mon père aimait beaucoup ma mère, ils s'étaient marié à l'âge de 18 ans tout les deux. C'est bizarre mais les gens ne se rappelle pas leur vie d'avant leur trois ans. Moi,si! Je me souviens de tout, donc des nombreuses histoires que mon père me racontait avant que je m'endorme..." Ce doux souvenir fit monter en moi une vague de nostalgie. "Mais je me souviens aussi de la décadence de mon père vers le suicide. Il a essayer de m'aimé, moi la fille de sa Lyla chérie... Mais il n'y est pas arrivé, j'avais pris la vie de sa précieuse bien-aimée... Il se suicida le jour de mes trois ans. Devant moi."
Cette dernière phrase me fit comme un choc, c'était la première fois que je parlais de cette histoire à quelqu'un.
Pourquoi aurais-je du en parler plus tôt? Vu que tout mon quartier était au courant de cette histoire.

« Je suis, moi aussi, une expérience ratée. Mais au lieu de devenir un monstre, je suis devenue un garçon. »
Non ! Tu n’es pas une expérience ratée ! Ils n’ont peut-être pas réussi ce qu’il voulait créer en te créant un nouvel œil, mais tu n’es pas un échec !
C’est ce que j’aurai voulus dire, mais je n’ai pas pu car il continua.
« Euh...»
Il avait une voix hésitante. Qu’allait-il me dire ?
« Ta soeur et toi, vous étiez très proche? »
Si nous étions proches ? Il n’existait pas plus proche ! Elle m’a aidé quand j’en avais besoins. Elle est restée avec moi alors qu’elle aurait pu avoir plein d’amis. Elle est partie me rechercher dans un endroit des plus dangereux… Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche…
« Je ne suis pas très âgé mais j'ai déjà vécu beaucoup de choses. Quand je suis né, j'ai pris la vie de ma mère. C'est elle qui avait décidé que je m'appellerais "RenCiel", elle aimait beaucoup ce nom. »
En effet, ce nom est très mignon.
« En tout cas d'après mon père elle aimait ce nom. D'ailleurs mon père aimait beaucoup ma mère, ils s'étaient marié à l'âge de 18 ans tout les deux. C'est bizarre mais les gens ne se rappelle pas leur vie d'avant leur trois ans. Moi, si! »
Cela est vrai, c’est étranges… Mais moi, plus rien ne me surprends…
«  Je me souviens de tout, donc des nombreuses histoires que mon père me racontait avant que je m'endorme... Mais je me souviens aussi de la décadence de mon père vers le suicide. Il a essayé de m'aimé, moi la fille de sa Lyla chérie... Mais il n'y est pas arrivé, j'avais pris la vie de sa précieuse bien-aimée... Il se suicida le jour de mes trois ans. Devant moi. »
Quelles histoires horribles ! Je ne savais même pas qui plaindre… Lui ou moi ? Son père ? Se suicider devant lui ? Cela doit être horrible pour un enfant… Mais n’avait-il pas rêvé ? Peut-être que ce jeune garçon avait tout simplement imaginé ce suicide. En parlant de jeune garçon… Je n’avais pas rêvé, moi ? Il m’avait bien parlé de sa « fille » ? Je me décidai de lui posé la question.
« Tu m’as bien dit… sa fille ? »

Aurais-je oublier de préciser?
"J'étais une fille avant de me faire attrapée... La curiosité n'amène jamais rien de bon."
Je devenais prétentieux, je perdais patience.
"Mon père s'est suicidé devant moi. J'étais sa fille, et pourtant, il ne m'aimait pas, il me détestait même. Le jour de mes trois ans, je l'ai vu approché le couteau de sa gorge, ne comprenant pas j'ai continué à être heureuse. Le couteau s'est enfoncé dans sa chaire... Du sang m'a éclaboussée le visage et tout mes vêtements. Comment a-t-il osé?" Ma voix devenait de plus en plus sèche et bourrée de reproche. "Cette pauvre gamine n'a eut pour seul cadeau cette année là, le suicide de son père sur le dos. Les voisins ont cru qu'elle avait tué son père. Ca aurait pu être vrai vu qu'elle n'a pas pleuré une seule larmes... Même le jour de l'enterrement, elle a regarder le cercueil avec indifférence."
Chaque fois que j'y repense, je sens mon corps vibrer sous l'effet de la colère.
"Je déteste mon père! Il m'a laissée tomber alors que j'avais besoin de lui!!" Criant sans le vouloir j'eu l'impression de l'effrayée...
J'ai senti mes yeux se remplir de haine. Mon oeil mauve reproduis la forme du couteau, bientôt le couteau apparu devant mes genoux. Je le pris dans ma main et le brandit devant moi!
"Si il ne l'avait pas fait lui même, c'est moi qui l'aurait tué!"
Je posai mes yeux sur elle, et attendit une réaction quelconque...

"J'étais une fille avant de me faire attrapée... La curiosité n'amène jamais rien de bon."
Quoi ? Se pourrait-il… que le garçon avec qui je parle depuis toute à l’heure ait été une fille ? Mais… c’est horribles…
"Mon père s'est suicidé devant moi. J'étais sa fille, et pourtant, il ne m'aimait pas, il me détestait même. Le jour de mes trois ans, je l'ai vu approché le couteau de sa gorge, ne comprenant pas j'ai continué à être heureuse. Le couteau s'est enfoncé dans sa chaire... Du sang m'a éclaboussée le visage et tout mes vêtements. Comment a-t-il osé?"
C’est horrible… c’est ignoble…  pourquoi avoir fait ça devant lui… ou elle… enfin… je ne sais pas !
"Cette pauvre gamine n'a eut pour seul cadeau cette année là, le suicide de son père sur le dos. Les voisins ont cru qu'elle avait tué son père. Ca aurait pu être vrai vu qu'elle n'a pas pleuré une seule larmes... Même le jour de l'enterrement, elle a regarder le cercueil avec indifférence."
Il était en colère… ça se voyait dans son regard.
"Je déteste mon père! Il m'a laissée tomber alors que j'avais besoin de lui!!"
Il cria ces mots. Je fus surprise et effrayée d’une saute d’humeur pareil. Un couteau apparut devant lui j’eut encore plus peur, j’avais l’impression qu’il passerait sa colère sur moi, qu’il allait m’assassiner.
"Si il ne l'avait pas fait lui même, c'est moi qui l'aurait tué!"
Il brandit le couteau en hurlant ça. Au fond de moi je savais qu’il ne me tuerai pas… j’en avais l’impression mais extérieurement je devais surement montrer de la peur.
La seule réaction que je pu avoir c’est de murmurer :
« Je t’en prie… ne me tue pas… »

"Ne me tue pas, s'il te plait..."
Reprenant mes esprits, je me rendis compte que je tenais devant elle le couteau, je le lâchais tout de suite. Le laissant tomber par terre et disparaître. Je m'accroupis près d'elle et la pris dans mes bras pour la rassurer, sans être convaincu que cela fonctionne...
"Je suis vraiment désolé! Je ne voulais pas t'effrayée, je me suis emporté par ma colère et j'ai mal réagis..."
Ren!! Que fais-tu bon sang?! Tu vas finir par lui faire vraiment peur et tu n'auras pas les infos que tu désire! Je repris de ses épaules, mon long manteau bleu et l'enfilais. Repris par la même occasion mon cache-oeil, et le remis en place.
"Haha! Mieux le laisser caché celui-là"
Je ne pense pas que mon essai à l'humour ai fonctionner... L'ambiance était tendue... Je ne savais plus quoi dire ni faire...
"Je... Je crois que je vais te laisser. Je t'ai fais assez souffrir aujourd'hui... Je ne voudrais pas que tu m'en veuille de te forcer à ressasser de tels souvenir si douloureux... Tient, je te laisse mon adresse. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas... Je vis seule et suis déscolarisé donc presque tout le temps chez moi." Je me dirigeais vers la porte quand je me souvins de quelque chose: "JIN'!!! ME LAISSE PAS!!!!! S'ilte plait..."
Je me retournais vers elle. La fixant intensément de mon oeil bleu.
"Je... Je connais ta soeur!"

Il laissa tomber son couteau qui disparut et me prit dans ses bras.

"Je suis vraiment désolé! Je ne voulais pas t'effrayée, je me suis emporté par ma colère et j'ai mal réagis..."

Je n'eut pas le temps de répondre, il reprit sa veste et s'apprêtait à partir. Il mit son cache-oeil.

"Haha! Mieux le laisser caché celui-là"

Je l'écoutais, mais en même temps non. Je regardais le sol, je pensais. J'ai souri à cette phrase, mais je n'ai rien fait de plus.

"Je... Je crois que je vais te laisser. Je t'ai fais assez souffrir aujourd'hui... Je ne voudrais pas que tu m'en veuille de te forcer à ressasser de tels souvenir si douloureux... Tient, je te laisse mon adresse. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas... Je vis seule et suis déscolarisé donc presque tout le temps chez moi."

Je me suis rendu compte que je n'avais pas répondu aux questions qu'il se posait... Il vit seul et il est déscolarisé... c'est bizarre... Je m'apprêtais à me lever et lui poser des questions, moi aussi, mais il s'arrêta net. Il me fixa avec son oeil bizarre. Pas le bizarre bizarre. Celui qui est bizarre parce qu'il a une couleur bleue bizarre. Pas celui qui est bizarre parce qu'il a des pouvoirs bizarres. Si cela avait été celui-là, j'aurais commencé à avoir peur.

"Je... Je connais ta soeur!"

« Quoi ? Ce n'est pas possible ! Tu sais où elle est ? »

J'étais heureuse. J'avais une chance de revoir ma soeur, ça faisait tellement longtemps !

« Quoi ? Ce n'est pas possible ! Tu sais où elle est ? »
Non! Je ne veux pas lui faire de mal! Je veux pas lui dire qu'on a vécu dans la même pièce pendant quelques temps! Non! Non!
"Ren! Je suis contente de pas être toute seule dans cette pièce!" Son sourire me réconforta dans ma peur. "Tu sais Ren, J'avais une soeur, J'aimerai tellement la revoir... Tu me fais pensé à elle." "Dearu... Je suis désolée mais tu ne la reverra peut-être jamais..." "Je sais, mais en étant avec toi, j'ai l'impression d'être un peu avec elle." Elle caressa mes cheveux avec une douceur sans pareil. "Je caressais toujours les cheveux de ma soeur ainsi pour la réconforter." "Parle-moi de ta soeur s'il te plait." "Elle s'appelle Jinsei Kensaku, bla bla bla..." Sa voix s'évanouissait a fur et à mesure que je m'endormais, j'aurais voulu que le temps s'arrête et ne redémarre jamais, je me sentais si bien, je me sentais enfin aimée, importante pour quelqu'un... Jamais je n'aurais cru que l'Enfer était pile à l'endroit on je me trouvais. En me réveillant, je ne vis pas Dearu. Prise de panique, je criais son nom mais personne ne me répondais. J'aurais tellement voulu la revoir. Les larmes coulaient seules sur mes joues. Je ne sais combien de temps je suis restée là mais pour moi ce fut une éternité et plus jamais je ne revis Dearu, ma Dearu.
Non. Je ne veux pas avouer que je l'ai abandonnée...
"Dearu pensait tout le temps à toi. Elle me parlait tout le temps e toi."

"Dearu pensait tout le temps à toi. Elle me parlait tout le temps e toi."

Il ne peut pas savoir a quelle point j’ai pensé à elle, moi aussi. Il avait l’air plongé dans ses pensées. Il sait quelque chose sur ma sœur ! Il doit me le dire !
« Tu en sais plus que ce que tu dit ! Dit moi ! Ou est ma sœur ? Ou est-elle »
Je me suis téléportée juste en face de lui et je l’ai soulevé par le col.
« Si tu sais la moindre chose, dit le moi ! »
Je l’ai lâché juste après, je ne voulais pas lui faire de mal. Mais s’il ne me dit rien alors qu’il sait quelque chose, je ne pourrais jamais lui pardonner.
« Désolée… je ne voulais pas… »
Dearu me manque tellement, j’aimerai la revoir… Ce ne sera surement jamais possible… mais je continue d’espérer. Je n’abandonnerai jamais.

"Ta soeur est la première personne que j'ai sincèrement aimée..."
Aimer ? Aimer comment ? Sa voix partis dans une... dans un truc bizarre. Pour rester polie, je vais dire que Sa voix est partie en cacahuète. Il a commencé à regarder le coin de la porte. Pourquoi ? Je ne comprends vraiment pas ce garçon... cette fille... cet hermaphrodite ? Cette chose ?
"Je l'ai toujours aimée.. Pas comme une mère, pas comme une soeur, ni comme une amie... C'était plus fort! Plus fort sans être de l'amour."
Tu l'aimais comment hein ? Si ce n'était pas quelqu'un de ta famille, c'était soit une amie, soit de l'amour. Ce qu'il y a entre les deux : la grande amitié, les meilleurs amis. Si ce n'était pas ton amie, c'était pas ta meilleure amie c'était donc la personne que tu aimais. Sur le coup, je ne comprends vraiment plus ce qu'il raconte. Je lui fis un regard étrange du genre « Qu'est-ce que tu me racontes, toi ? » quand il me regarda.
"Si tu veux tout savoir, je vais te le dire..."
J'ai tout de suite réagit.
« Oui ! Dit moi où est ma soeur ! S'il-te-plait ! J'ai besoin de le savoir ! J'ai besoin d'aller la chercher, je t'en prie, dit le moi ! »
Quelqu'un savait peut-être ou se trouvait ma soeur ! C'était trop beau !

"Si ta sœur a disparu c'est ma faute..."

Quand j'ai entendu ça je me suis sentie partir un peu en arrière, comme si j'allais m'évanouir... Il me regardait d'un air méprisant. Ma main tremblait, j'allais lui mettre une claque dans la figure, mais il continua.

"Ta sœur et moi avons été enfermée dans la même pièce durant un temps certain.  Nous n'avions pas dormis depuis des jours. Mais à ce moment là, je m'endormis en l'écoutant parler de sa sœur bien-aimée. Tout cet amour me dégoutais! Pourquoi quelqu'un comme toi étais aimée? Tu n'as jamais réellement souffert! Alors pourquoi les plus chanceux sont les plus heureux?"

J'avais les larmes aux yeux. Comment ai-je pu faire confiance à cet être méprisable en face de moi ? Comment ma soeur a-t-elle pu ?

"Ta sœur est très certainement morte. Ou alors transformée en monstre, tu préfère lequel? Si tu veux vérifier il ne tient qu'à toi d'aller demandé aux scientifiques en personnes. Je suis certain qu'ils seraient très heureux de voire qu'une de leurs expériences à fonctionner!"

Je me suis téléporté juste à côté de lui, puis je nous ait tous les deux téléporté sur le mur, au point culminant. Je le tenais dans le vide, si je le lâchais, il n'avait que peu de chance de survivre. Mes yeux étaient devenu complètement vide, aucune émotion ne devait être visible, surement. J'étais comme possédée.

"Tu ne sais rien de moi. Tu parles de moi comme si j'avais été heureuse.  Comment pourrais-tu le savoir ? Daeru n'est pas morte. Elle ne PEUT  pas l'être. Et elle n'est pas devenue un monstre non plus. Que ce soit les gens comme toi et moi, ou ceux que tu voit, là, en dessous de toi, ces créatures ne sont pas des monstres. Le seul monstre que je voit, c'est toi."

Je commençais à le lâcher. Doucement, juste pour voir la peur se former dans ses yeux.

"Tu ne sais rien de moi. Tu parles de moi comme si j'avais été heureuse.  Comment pourrais-tu le savoir ? Daeru n'est pas morte. Elle ne PEUT  pas l'être. Et elle n'est pas devenue un monstre non plus. Que ce soit les gens comme toi et moi, ou ceux que tu voit, là, en dessous de toi, ces créatures ne sont pas des monstres. Le seul monstre que je voit, c'est toi."
Je savais qu'elle voulait voir la peur dans mon regard mais je ne lui donnerai pas cette joie. J'avais peur certes mais jamais je ne la laisserais "triompher" sur moi! Je sentais malgré tout sa prise se défaire.
-Vas y, lâche moi. Je me suis échappée une fois, pourquoi pas deux?
Elle ne réagit pas tout de suite.
-Qu'Est-ce que t'attends? Si tu me lâche, je pourrais rejoindre Dearu. Alors? Qu'Est-ce qui te fais hésiter? Le fait que je lui dirais que c'est toi qui m'a fait revenir ici? Et qu'elle risque de t'en vouloir d'avoir fait du mal à sa petite "RenCiel chérie"?
Même pour moi, utiliser ce nom me donne la nausée.. Et pourtant c'est comme ça qu'elle m'appelait..
Je me montrais piquant devant elle. Je voulais qu'elle me déteste, mais je ne savais pas pourquoi. peut-être pour me déculpabiliser de la disparition de Dea'...
D'une main stable, je retirai mon cache-œil. Je fis apparaître une de mes longues aiguilles dans ma main. Je posais la pointe sur la gorge de Jinsei.
-Même si tu me lâche, j'aurais le temps de te l'enfoncer dans la gorge et tu tombera, pire, tu mourra. Se téléporter alors qu'on est blesser est très dangereux, tu n'es pas la première avec un tel don que je rencontre.
Méchant? Ca oui, je le suis. Ses yeux sans vie me fixai sans siller. Qu'allait-on devenir?

-Vas y, lâche moi. Je me suis échappée une fois, pourquoi pas deux?
Je crois qu'il n'a pas compris. Si je le lâche, il meurt. Purement et simplement. Il s'écrase par terre et/ou se fait déchiqueté par quelques créatures qui se trouvent en bas. Il ne se fera pas simplement attrapé par les scientifiques. Ce serais trop facile.
-Qu'Est-ce que t'attends? Si tu me lâche, je pourrais rejoindre Dearu. Alors? Qu'Est-ce qui te fais hésiter? Le fait que je lui dirais que c'est toi qui m'a fait revenir ici? Et qu'elle risque de t'en vouloir d'avoir fait du mal à sa petite "RenCiel chérie"?
D'un côté, j'ai envie de sourire.
C'est vrai. Dearu ne me le pardonnerai jamais. Elle qui a toujours été là pour défendre les plus faibles, les gens comme moi. Elle ne voudrait pas que je tue quelqu'un.
Il pointe des aiguilles sous ma gorge.
-Même si tu me lâche, j'aurais le temps de te l'enfoncer dans la gorge et tu tombera, pire, tu mourra. Se téléporter alors qu'on est blesser est très dangereux, tu n'es pas la première avec un tel don que je rencontre.
Ce gamin n'est pas que méprisable, il est aussi idiot. Il utilise l'argument de "Si tu me laches, ta soeur risque de t'en vouloir, de m'avoir fait du mal." et il me menace de me tuer. Mais qui Dearu plaindrait ? Son ami(e) qui a été renvoyée dans cet endroit horrible, ou sa soeur qui a été tuée parce qu'elle ne voulait abandonné l'idée qu'un jour, elle retrouverai sa soeur bien-aimée. Je pense avoir la réponse.
Mais un souvenir m'a fait sortir de cette transe, il m'a fait redevenir moi-même.

J'étais petite, environ 10 ans, les autres s'étaient encore moqués de moi.
"-Je... Je souhaite juste qu'il meurt tous ! Tous autant qu'ils sont !"
C'est ce que j'ai dit, avant que Dearu me prenne tendrement dans ses bras, en souriant. C'était un sourire chaleureux et c'était le sourire le plus innocent qui puisse exister. C'était son sourire.
"-Tu ne dois pas souhaiter ça, Jin'. Tu ne le peut pas. Même s'ils sont très méchant avec toi, même s'ils te font pleurer, tu ne peux pas souhaiter leur mort. Car mourir, c'est trop grave. Si c'est eux qui meurt à cause de ton souhait, tu seras la perdante de l'histoire. Tu te seras rabaissé encore plus bas qu'eux pour essayer de les faire perdre. Si c'est toi qui meurt, même chose, tu seras la perdante. Mais si tu te relèves, que tu t'élèves même, tu seras au-dessus d'eux, tu seras plus forte, plus belle et plus intelligente. Tu seras la gagnante de ton histoire."
J'ai continué à pleurer, malgré ce qu'elle m'avait dit.
"-Tu sais, Jin', tu rêves d'avoir mes cheveux bruns, mais tes cheveux blancs sont très jolis."
Elle a commencé a joué avec mes cheveux.
"Ils sont argentés, comme la lune. N'oublies surtout pas que la lune est l'amie des étoiles et qu'elle est là pour nous éclairer même dans les moments les plus sombres."

C'était toi, mon étoile, ma chère et tendre sœur.. Dearu...
J'ai lâché RenCiel.
Je nous avais déjà re-téléporté à l'animalerie. Il est tombé de, quoi, 20 centimètres ? Je pense qu'il va s'en sortir.
Ensuite, c'est moi qui suis tombée, j'ai fondu en larme. Pourquoi tous ses souvenirs reviennent me hanter ? Pourquoi ? Daeru est mon poison et mon antidote. À chaque fois que je pense à elle, à ce qui a pu lui arriver, j'ai envie de pleurer. De plus, je ne peux pas me dire que j'aurai souhaité mourir dans ce laboratoire : ce serait la trahir...
Mais je sais que si je la revoyais, ce serait vraiment le plus beau jour de ma vie. C'est la seule chose que je souhaite. C'est mon seul et unique vœu.
-Va-t-en... Va-t-en, et ne reviens plus. Je ne veux plus te voir ici.

Elle vient de me lâcher, je suis tombé à genou sur le sol, toute la peur de retomber du mauvais coté du mur m'a coupé les jambes. Je respire à grande bouffée puis je me rends compte qu'elle aussi est au sol, elle pleure... Pourquoi? Dearu lui manque tant que ça?
-Va-t-en... Va-t-en, et ne reviens plus. Je ne veux plus te voir ici.
Elle me jette clairement dehors là. C'est pas bon pour le commerce ça... Mais qu'est-ce que je raconte? On s'en fout du commerce! Brodel RenCiel! Ressaisis-toi! Elle te jette dehors et tu ne penses qu'au commerce? Bon dieu... Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Depuis que je suis dans cette animalerie je ne suis plus moi même...
J'hésite, je lui en parle ou pas? Je ne sais plus quoi faire... Oui ou non?
Je me suis levé, dirigé vers la porte, j'ai posé ma main sur la poignée. Je pousse la porte.
-Dearu m'a demandé de te remettre quelque chose.
C'est sortit tout seul. Je ne me suis pas rendu compte de ce que je disais!
Sur ce, je sortais de la poche de mon short un morceau de tissu mauve aux broderies argentées. Je m'accroupis auprès de Jinsei et je lui tends le mouchoir. Je voulais le garder pour moi mais ce ne serait pas juste vis à vis de Jinsei qui a perdu sa soeur.
-Dearu m'a demandé de te le remettre si je te revoyais. Si je t'ai cherchée, c'est en partie pour elle.
Je me relève et me retourne vers la porte. Je relève a tête vers le ciel et je prends une grande respiration et dit d'une traite:
-Je cherche à faire revenir Dearu.